C’est l’heure de la rentrée pour la chorale Accroche Choeur ! Alexandra Collinet, présidente de l’association et Céline Maurice, enseignante et fondatrice de la chorale, nous ont gentiment ouvert leur porte afin d’en apprendre plus sur cette association qui donne de la voix depuis maintenant 25 ans !
Bonjour à vous ! Pour commencer, pouvez-vous vous présenter ?
Alexandra : Il y a Céline, fondatrice de la chorale qui a vu le jour en 1992. A l’époque, il y avait un curé qui s’appelait le père Antoine. C’était quelqu’un d’adorable. Il avait envie que, pour la paroisse, il y ait une chorale avec des enfants. Sur ce, Céline, qui avait 18 ans à l’époque, a formé cette chorale avec les enfants d’ici. Je les ai rejoint un an après, j’avais alors 8 ans. Et depuis, on ne s’est pas quittée. Il y a eu un petit moment où on s’est arrêtée car Céline faisait ses études. Elle avait dû partir pour Troyes ou Sète, je ne sais plus… Du coup on a remonté la chorale quand elle s’était mariée et c’est là qu’est née Accroche Chœur.
Vous enseignez toutes les deux ?
A.: Moi pas du tout ! Céline, elle, est maîtresse d’école mais diplômée en musicologie. Je le dis car on ne fait quand même pas ça au feeling et au talent ! Enfin moi si, mais pas elle ! (Rires.)
Céline: A la base, le but était de réunir des enfants pour chanter à l’église, sous l’impulsion du père Antoine. Ce n’était que des enfants au début, aucun adulte. Après mes études, on a donc recréé la chorale pour mon mariage en 2001. Nous étions alors un sous-groupe de la chorale Ste-Cécile. Nous avons un peu vogué sur la vague du film « Les Choristes » quand il était sorti, il y avait alors plein d’enfants. Par la suite, il y en avait de moins en moins et un soir, en sortant de la répétition, j’ai dit aux mamans qui attendaient « Venez chanter avec nous ! », vu qu’il y avait moins de monde. Elles étaient très contentes de pouvoir faire une activité avec leurs enfants. Et c’est comme ça qu’on a rajouté des mamans à la chorale.
A. : On en avait rajouté une ou deux et aujourd’hui, c’est 50/50.
C.: Et il a aussi fallu trouver une solution pour celles qui avaient grandi et qui ne voulaient pas arrêter ! (Rires.)
A. : Et oui car à un moment donné j’avais 18 ans, et on se disait « Bon allez, on va jusqu’à 22, 23 ans ça ira ». Puis un jour, je me suis mariée et on s’est dit « Mince, comment on va faire ? ». Du coup on a embauché mon mari qui s’occupe de la technique !
C. : Et là on a combien de membres ? Une trentaine ?
A. : Oui environ. On oscille toujours entre 30 et 40. Notre principe aujourd’hui, c’est que les enfants qui veulent venir chanter, si la maman est intéressée, elle vient avec. Et ça se transforme en une activité maman/enfant, ce qui est génial car elles nous disent «Chouette, je peux faire une activité avec mon enfant !». Maintenant, il y a des mamans qui se présentent et on leur dit «Mais vous pouvez venir chanter aussi si vous voulez !». En revanche, nous ne faisons que les femmes, pas les hommes afin de garder, comme le dit Céline, le côté « innocence » des enfants. Les hommes ont des voix qui portent. C’est vraiment pour garder cette fraîcheur qu’on accepte que les mamans.
C. : Ce n’est pas une chorale à quatre voix. On essaie plutôt de chanter à deux voix.
Comment faire si on a envie de rejoindre votre association ? Peut-on vous rejoindre même si l’on ne sait pas chanter ?
C.: On essaie de prendre les enfants à partir de 7 ans car d’expérience, on s’est rendu compte qu’avant cet âge-là, assister à 1h15 de répétition, assis sur une chaise, c’est un peu compliqué. Maintenant, il y a quand même des exceptions. On a une petite fille qui est venue chanter avec sa maman et qui venait assister aux répétitions car elle ne pouvait pas faire autrement. On l’a entendue chanter et on n’a pas pu faire autrement que de la mettre en valeur à 5 ans car elle chantait vraiment bien.
On est ensuite parti chanter en Ardèche car il y a là-bas une chorale avec laquelle on est jumelée. Elle a chanté toute seule et a fait lever toute une église !
A.: Et au moment où elle a fini sa chanson, les gens se sont levés. Je crois que les deux plus émues c’était toi et moi. A la fin je l’ai portée et je lui ai dit «Tu as vu Manon, les gens sont debout pour toi!»
C.: Au final, pour nous rejoindre, il faut avoir 7 ans minimum et on ne demande pas spécialement de savoir chanter.
A.: Après, c’est sûr que si d’emblée la personne nous dit qu’elle chante faux… elle risquerait de se sentir mal à l’aise. Mais après tout s’apprend !
Quels genres de chansons chantez-vous?
C.: On essaie de faire des choses actuelles, mais pas que. On chante aussi des chants religieux car on intervient lors des messes. Surtout celles qui sont prévues pour les enfants, comme les messes de Noël ou les premières communions. Sinon à part ça, c’est surtout des bandes son.
Pour quelle occasion êtes-vous allés en Ardèche?
C.: C’était pour le week-end de Pâques afin de rejoindre la chorale avec laquelle nous faisons des échanges. Ils nous accueillent, on est hébergé dans les familles puis on fait des concerts ensemble car nos répertoires sont sensiblement les mêmes.
A.: Ils sont arrivés une fois avec leurs petites valises en Alsace et sont venus nous voir en nous disant qu’ils cherchaient une chorale avec qui chanter. C’est à partir de là que notre amitié a débuté, depuis bientôt 10 ans maintenant.
Lors de quels événements intervenez-vous?
C.: On se produit dès qu’on nous sollicite. En général, on a pas mal de dates.
A.: Surtout à Noël! On est beaucoup demandé pendant cette période.
C.: On organise aussi la fête de la musique ici à Holtzheim. C’est-à-dire que c’est nous qui nous occupons notamment de la restauration et le bénéfice nous revient. Nous avons toujours fait la fête de la musique. A l’époque, nous chantions devant l’espace Marceau ou à l’église.
A.: L’équipe municipale appréciait beaucoup ce que l’on faisait. Et quand Madame le Maire a été élue, elle nous a tout de suite proposé de faire ça en plus grand. Elle nous a donné les moyens pour que ce soit finalement quelque chose à plus grande échelle. La municipalité nous a aidés et nous les en remercions.
C.: On participe également aux cérémonies comme celles du 8 mai et du 11 novembre avec les enfants de l’école. On a fait la première partie de l’Harmonie de Lingolsheim. Dès qu’on nous demande, on est présent !
A.: On regarde d’abord si on est suffisamment nombreuses car pendant les vacances scolaires notamment c’est pas toujours évident. Et on fait aussi les mariages, les enterrements, les baptêmes,… Notre mois de décembre est plein! On a aussi pas mal de dates en janvier, quelques-unes en novembre aussi.
Quel est votre meilleur souvenir ?
C.: (Elle réfléchit.)
A.: Attention, ne pique pas mon idée !
C.: En 25 ans, c’est compliqué de choisir….
A.: Personnellement je pense que c’est la première fois où elle m’a fait chanter toute seule. J’étais toute petite et quand elle m’a dit « Si si, tu vas y arriver, tu peux le faire ! »… Ça reste quelque chose d’important. Je me souviens même de la chanson !
C.: Moi ce que j’aime bien, c’est quand il y a d’anciennes choristes qui me disent «J’ai adoré les moments passés ici, c’était vraiment bien, j’en garde de supers souvenirs !». Avoir semé des petites graines comme ça, avoir donné envie de chanter aux gens… Ce n’est pas forcément un seul souvenir, mais plutôt tout ce que j’ai pu transmettre et apporter.
Après des souvenirs plus précis j’en ai plein, on a fait un tas de concerts… Des fois elles me font pleurer…
A.: Souvent même ! On prend un malin plaisir, on adore ça ! (Rires.) On a toujours une séquence émotion dans les gros concerts…
Quels sont vos projets pour l’avenir ?
C.: Continuer à attirer des enfants. Car à la base c’est une chorale d’enfants, et ça fonctionne souvent par vagues. Des fois on en a quatre ou cinq, des fois comme l’année dernière on n’a qu’une seule nouvelle… Ceux qui hésitent et qui n’oserait pas venir, qu’ils viennent franchir le pas !
A.: Peut-être aussi refaire un CD ? A l’époque on avait enregistré dans une église, on avait froid comme tout mais on s’était vraiment éclaté.
C.: Oui, on avait qu’on dit qu’on essaierait de faire un CD de chants de Noël.
Un dernier mot à rajouter ?
A.: Grâce aux bénéfices qu’on arrive à faire pendant l’année, nous ne demandons qu’une petite cotisation.
C.: A l’époque c’était même gratuit, mais on nous a dit que symboliquement il fallait quand même demander quelque chose.
A.: On fait un appel aussi à ceux qui voudraient nous rejoindre, ce serait super !
Pour en savoir plus sur leur association, n’hésitez pas à les contacter par mail à accrochechoeur67@free.fr et suivez leur actualité sur leur page Facebook (@accrochechoeur67).