A la découverte du Navi Modèle Club 67
A l’occasion de la grande pêche à la truite organisée le 5 mai dernier à l’étang de pêche, nous avons pu nous entretenir avec Richard Soth, président du Navi Modèle Club 67 afin qu’il nous présente son association.
Bonjour M Soth et merci de nous accorder un peu de votre temps. Tout d’abord, pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs et nous parler un peu de votre association ?
Je m’appelle Richard Soth, je suis retraité et j’habite à Holtzheim. Je préside le Navi Modèle Club 67 depuis maintenant 6 ans. Le but de notre association est de s’amuser et de faire naviguer des bateaux. Nous n’avons pas de local, chacun bricole chez soi. Ce club, c’est la rencontre de tous les passionnés. Nous nous réunissons trois fois par mois à la Gravière du Fort, à l’étang de pêche de Holtzheim ou à celui de Dachstein.
D’où vous est venue cette passion pour le modélisme naval ?
Ma passion du modélisme vient du fait que je suis modéliste ferroviaire à la base. Cela a de bons côtés, mais le mauvais côté c’est qu’on est très isolé et toujours à l’intérieur enfermé chez soi. C’est aussi un peu le cas avec le modélisme naval, mais ça nous fait tout de même sortir car il faut bien essayer les bateaux. On se retrouve au bord de l’eau, on est en contact avec la nature et surtout avec d’autres personnes, ce qui nous permet d’échanger.
Ce qu’il y a de bien également avec le modélisme naval, c’est le plaisir de la construction. Sur un bateau réussi à 100%, il y a 90% de construction et 10% de navigation. Faire naviguer le bateau, c’est un peu comme quand on est à table et qu’on arrive au dessert : on a très bien mangé puis on finit en beauté ! Naviguer, c’est à la fois de la gourmandise et de la poésie, on est aussi là pour ça…
Quelles sont les différentes étapes de la création d’un bateau ?
Il y a tout d’abord un travail de documentation. Vient ensuite tout ce qui concerne la recherche de plans, la recherche historique, la recherche Internet ainsi que la culture personnelle que j’ai pu développer depuis longtemps et qui me sert encore aujourd’hui. Il y a enfin une étude de l’échelle car il faut veiller à ne pas construire trop petit ou trop grand et surtout voir si on est capable de le faire car il y a des fois des petits détails assez compliqués à réaliser.
On recherche l’excellence sans être dans la concurrence. Chacun bricole ce dont il a envie et selon ses moyens car cela a un coût, comme toutes les activités sportives que ce soit la marche, la pêche… Il faut un minimum d’équipement. On ne peut pas demander à des gens d’être suréquipés pour finalement ne pas arriver à grand-chose. Chacun fait ce qu’il peut, quand il veut et on se retrouve parfois avec de très belles surprises ! Nous avons des créations qui sont bientôt finies mais qui ne sont pas encore exposées au public car nous sommes relativement pudiques, à savoir qu’on ne sortira un modèle que quand il est fini et fonctionnel. Après, nous ne sommes pas à l’abri d’une panne, même si nous n’avons encore eu aucun naufrage jusqu’à présent !
Le plus important, c’est de s’occuper et de s’amuser. Cela nous permet de se creuser les méninges car on est obligé de calculer et d’utiliser sa tête et ses mains. C’est une activité à la fois cérébrale et manuelle.
Comment coûte en moyenne la construction d’un bateau ?
Il n’y a pas vraiment de coût, tout dépend de la taille du bateau. On ne parle jamais de prix, chacun se débrouille selon ses moyens. On utilise aussi beaucoup de matériaux de récupération.
Combien de temps faut-il pour construire un bateau ?
Si l’on souhaite en construire un avec le souci du détail, je dirais entre six mois et un an.
Lorsque vous construisez un bateau, laissez-vous libre cours à votre imagination ou bien préférez-vous vous baser sur de véritables modèles ?
Là encore c’est selon les goûts de chacun. Personnellement, je privilégie les bateaux historiques, à savoir un bateau qui existe ou qui a existé. Et là, il y a de tout ! Cela va du voilier au drakkar, jusqu’à la corvette anti-sous-marine actuelle.
Quel programme avez-vous prévu pour aujourd’hui ?
Il y a le concours de pêche d’un côté car nous sommes gentiment accueillis par le club de pêche, et de l’autre côté il y a notre club qui sera présent toute la journée afin de faire naviguer nos modèles selon le vent, les batteries et l’envie de chacun.
Nous sommes dans un esprit bon enfant. La seule règle, c’est de ne pas se percuter ! Nous sommes tous là pour s’amuser, tout en restant dans la sécurité. Nous faisons de la voile et du moteur électrique, ce qui signifie pas de pollution. Il y a encore du modélisme bateau qui utilise des moteurs à essence qui fument ou qui laissent des trainées d’huile sur l’eau, ce qui n’est pas notre cas.
Combien de membres comptez-vous au sein de votre association ?
Nous sommes environ une trentaine de personnes avec un noyau dur d’une dizaine de personnes.
A quoi ressemble une année au sein de votre club ?
Dans la belle saison, nous nous rencontrons trois fois par mois. On participe également à une quinzaine d’exposition navigation dans tout le Bas-Rhin.
Est-il nécessaire d’avoir des connaissances dans certains domaines pour vous rejoindre ou même les débutants peuvent vous rejoindre ?
Il n’y a pas besoin d’avoir de connaissances précises ! Il vaut mieux dire « je ne sais pas faire » et à ce moment-là, on peut montrer comment s’y prendre. Moi-même je ne sais pas tout, je découvre encore des choses en modélisme que je ne connaissais pas. On accueille toutes les personnes de bonne volonté. Comme on dit, tout morceau de bois peut flotter !
Pour quelles raisons serait-ce une bonne idée de rejoindre votre club ?
Pour être plus nombreux et ainsi avoir encore plus de plaisir à partager ce que l’on fait !
Une dernière chose à rajouter ?
Venez nombreux, nous accueillons tout le monde avec plaisir ! Nous avons également un site Internet qu’on alimente régulièrement et sur lequel on peut retrouver toutes sortes d’informations nous concernant (https://www.nmc67.fr/)