Véronique Metzger, présidente de l’association “ A petits patch’ ” depuis maintenant 6 ans, a gentiment accepté de nous accorder un peu de son temps pour nous présenter son club, ses membres et ses créations !
Bonjour Véronique ! Pouvez-vous vous présenter rapidement à nos lecteurs?
Véronique: Je suis Véronique Metzger. Je fais du patchwork depuis à peu près 15 ans. Nous avons créé ce club en 2012. J’étais d’abord dans un club à Oberschaeffolsheim, où il y avait des cours l’après-midi et le soir. Comme je travaillais, j’y allais le soir. La fille qui s’en occupait a arrêté, et j’ai trouvé ça dommage. Alors, avec Stella, Nadia et ma maman, on a décidé de se lancer et de créer un club ailleurs.
Comme j’habite à Achenheim, je me suis d’abord renseigné là-bas. Mais aucune salle n’était disponible. Je suis ensuite allé voir à Holtzheim, et on a eu la chance de pouvoir avoir une salle à notre disposition tous les 15 jours. Au départ, nous étions 16. Ensuite, trois sont partis pour raisons personnelles, une a déménagé et une personne est décédée.
Du coup nous nous retrouvons à onze. Martine nous a rejoint il y a quelques années. Stella est la secrétaire et Nadia la trésorière.
Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste le patchwork?
V.: Le patchwork, c’est couper des tissus pour reformer d’autres morceaux de tissus et leur donner différentes formes. Cela peut être des panneaux ou des choses plus utiles comme des corbeilles à pain, des trousses, des cale-portes, des décorations de Noël, etc.
D’où vous est venu cette passion pour le patchwork?
V.: J’ai connu ça chez une amie qui faisait du patchwork. J’ai trouvé ça très joli et je me suis dit que j’en ferais bien aussi. Ensuite, un jour, j’ai reçu une publicité dans ma boîte aux lettres du club d’Oberschaeffolsheim et je me suis donc inscrite.
Comment faire si on a envie de rejoindre votre association? Est-ce possible en étant débutant ou bien y a-t-il certaines bases à avoir au préalable?
V.: Je ne vous cache pas que ce serait difficile pour un débutant, bien que tout le monde ici était débutant au départ et que tout le monde a appris. Une personne qui débute pourrait venir même si je pense honnêtement qu’elle s’ennuierait peut-être un petit peu car elle serait en décalage avec les autres. Martine nous a rejoint récemment mais avait déjà fait un peu de patchwork il y a quelques années.
Ensuite, nous sommes aussi limités en terme de place car quand on vient avec les machines et les tissus et qu’on s’étale, ça devient un peu juste. Et comme on tourne ensuite pour montrer aux autres ce qu’on fait… Si l’on devait s’occuper de dix personnes en plus, on n’y arriverait pas.
Comment se déroule une séance de patchwork?
V.: On essaie toutes de faire plus ou moins la même chose. On aura parfois deux modèles, comme quand on a proposé de faire soit des poules, soit des paniers. Chacune a choisi ce qu’elle voulait faire. Ensuite, durant l’année, on essaie de faire plus ou moins la même chose.
Maintenant, c’est vrai que nous sommes bientôt en fin d’année et nous n’avons pas recommencé de projet particulier car il y a des choses qui ne sont pas finies. Du coup, maintenant, chacune termine ce qu’elle est en train de faire.
Stella: Nous n’imposons pas les modèles. On en discute d’abord avec tout le monde, les filles peuvent proposer des idées et on se met d’accord.
Nadia: Parce qu’on a déjà défini ce qu’on allait faire en septembre à la rentrée…
Du coup vous faîtes un planning en début d’année?
V.: Tout à fait ! On demande à tout le monde s’il y a des choses qu’elles souhaitent faire en particulier. Par exemple, à un moment donné, vu qu’on vient toujours avec notre mug, quelqu’un a suggéré qu’on fasse quelque chose pour le transporter. On a donc cherché des modèles et on a fait ça.
Ensuite, une fois par an, nous nous rendons à Paris, soit au salon du loisir créatif, soit comme cette année au salon du fil “Aiguille en fête”. Du coup, on retrouve des stands de patchwork et c’est là qu’on trouve nos modèles.
Ce qu’on fait souvent, c’est quand on voit des choses qui pourraient plaire à tout le monde, on prend des photos et on demande aux autres si ça pourrait leur plaire ou non. A ce moment-là, on achète les modèles et c’est parti !
S.: Il y aussi le grand salon du patchwork en septembre où l’on se rend chaque année à Sainte-Marie-aux-Mines…
V.: Oui effectivement. C’est la plus grande manifestation européenne de patchwork !
S.: Et on a la chance de l’avoir pas loin !
V.: Non seulement c’est une exposition, mais on peut aussi acheter ce dont on a besoin. Et si on ne trouve pas de tissus là-bas, on n’en trouvera nulle part ! (rires). Il y a des marchands qui viennent de partout: des Etats-Unis, d’Italie, d’Espagne, de Chine…
Vous utilisez des tissus spéciaux pour le patchwork?
V.: Il y a le tissu spécial patchwork qui existe maintenant, même si nous ne l’utilisons pas forcément car celui-ci reste assez cher, bien que la qualité soit meilleure.
Mais honnêtement, le commun des mortels ne remarque pas la différence.
Les patchworks que vous créez lors de vos séances sont donc pour vous-mêmes. Mais vous arrive-t-il d’en créer pour des événements particuliers, pour des associations…?
V.: Oui bien sûr. Nous avons fait le marché de Noël de Holtzheim deux fois déjà. La première fois que nous l’avons fait, c’était pour l’association ELA. Nous l’avons refait ensuite une deuxième fois, cette fois-ci pour le club. L’argent récolté nous a permis de payer le coût du matériel. Nous allons le refaire cette année, également pour le club.
Mine de rien, quand on a fait le marché de Noël il y a trois ans, nous avions travaillé pendant longtemps. Certaines ont commencé pendant les grandes vacances et ce jusqu’à la période de Noël, non stop. Nous avions besoin de choses à présenter, et cela prend beaucoup de temps.
Nous avons donc décidé de refaire le marché de Noël cette année, et pas mal de personnes ont déjà commencé !
S.: On essaie de prendre sur notre temps personnel, de ne pas trop empiéter sur les cours…
V.: Tout à fait. C’est vrai qu’ici au club on en faisait, mais la plupart du temps c’était chez nous à la maison…
Quels sont les prochains grands rendez-vous du club?
V.: On envisage de faire une exposition pour 2020. Ce serait vraiment quelque chose de bien si on arrivait à mettre ça en place.
Un dernier mot à rajouter?
V.: Nous sommes vraiment une bonne équipe, on rigole beaucoup. Tout le monde s’entend bien. Cela fait six ans que nous sommes toutes là, même si Martine nous a rejoint il y a maintenant deux ou trois ans.
On va donc à Paris tous les ans, on s’organise un repas de Noël en fin d’année… A vrai dire, toutes les occasions sont bonnes pour se retrouver ! On fait des anniversaires aussi, même si je ne voulais pas trop au début ! (rires)
Franchement, on est une super équipe. Au niveau de l’âge, cela va de 47 à 80 ans. Même si pendant quelques années, nous avions également des plus jeunes.
En tout cas, on espère que ça va continuer comme ça !